「フランスと日本の”男女平等”に関して話し合おう」レポート
- 2018/11/9
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アンサンブルの生徒様を対象に毎月行われている「無料グループレッスン」、たいへんご好評をいただいております。
本日は、11月8日に初級者~中級者を対象に開催された会話強化グルプレッスンのレポートをお届けいたします。
テーマはずばり…男女平等に関して!
担当講師はお馴染みのVanessa先生。
フランスでは日本に比べ女性の社会進出や男性の子育てが進んでいます。
今回のテーマはずばり「男女平等」”Egalité Homme / Femme ”
司会のVanessa先生が日本もフランスも男女平等と謳うも、社会進出、年金問題、子育てそしてDV問題にまで…熱く語り合いました!もちろんフランス語です。
こういった社会的に関心が高いテーマについて、学習中の言語で自分の考えを「口頭で」伝えるということは、語彙強化や文章組み立ての非常に良いトレーニングになります。
Vanessa先生がレッスン内容のレポートをフランス語で書いてくださいましたので、ご興味がある方はぜひ読解練習もかねてご覧になってくださいね。
Vanessa先生によるレッスンレポート
Disparités salariales, répartition des tâches domestiques, violences sexuelles… Même si la France s’est hissée en 2017 à la 11e position du Global Gender Gap Report du Forum économique mondial, beaucoup d’inégalités subsistent. Le Japon lui est à la 114ème place. Malgré les réformes et d’évidents progrès, les inégalités subsistent») et c’est sur ce point que nous avons discuté ce soir.
– En France, les femmes gagnent en moyenne 25% de moins que les hommes
Et près de 10% d’entre elles ont pourtant un poste de travail équivalent. Cela équivaut à près de 6.000 euros de différence par an. C’est particulièrement le cas dans le milieu de la finance et des assurances avec un écart de rémunération pouvant atteindre presque 40% selon le sexe. Pourtant les femmes sont souvent plus diplômées que les hommes. Au Japon, c’est l’inégalité la plus visible entre les hommes et les femmes. Ces dernières gagnent jusqu’à 60 % de moins que les hommes.
On constate aussi toujours des disparités face aux postes à responsabilité. La constitution du gouvernement français en est un parfait exemple. En effet, si les lois sur la parité ont permis de faire élire beaucoup plus de femmes dans les conseils municipaux et régionaux celles-ci n’ont pas forcément accédé à des fonctions de responsabilité locale. À l’échelon national, on compte désormais 38,8 % de femmes à l’Assemblée nationale et 29,2 % au Sénat. Il en va de même dans les entreprises ou dans la haute fonction publique. Les femmes membres de la direction sont en minorité. Cela reste bien sûr une très belle avancée et n’est pas comparable au Japon qui peine à voir des femmes au gouvernement.
– Plus d’une femme sur quatre travaille à temps partiel.
Une partie de cette disparité salariale s’explique par le recours plus fréquent au temps partiel pour les femmes. En effet, une fois devenues mères, les femmes ont plus tendance à chercher un travail leur permettant de s’occuper de leurs enfants en parallèle. Pourtant ce type de contrat de travail n’est pas choisi pour une majorité des françaises.
Plusieurs raisons expliquent le choix des femmes japonaises pour le travail à temps partiel. Par exemple, il est très difficile pour les femmes mariées et ayant des enfants de travailler à temps plein en même temps que leur mari.
– Jusqu’à 42 % d’écart dans les droits à la retraite
Les femmes partent en moyenne à la retraite un an plus tard que les hommes, avec des droits de pension inférieurs de 42%. Cependant, elles peuvent obtenir des droits conjugaux et familiaux, telle que la pension de réversion, par exemple. Cela permet de ramener cette inégalité à 26 % en moyenne. Selon différentes études, il semblerait que les femmes à la retraite toucheraient ainsi entre 900 et 1.300 euros en moyenne, contre 1.600 et 1.700 euros pour les hommes.
Le Japon n’échappe pas à cette inégalité non plus.
– Tâches domestiques et enfants : les femmes y consacrent deux fois plus de temps que les hommes
Certes, des progrès ont été réalisés ces trente dernières années, mais les inégalités restent bien réelles aujourd’hui. Les femmes consacrent deux fois plus de temps au travail domestique et aux enfants que les hommes. On remarque également que la répartition des tâches reste très sexuée : le ménage, le linge et la cuisine demeurent trop souvent attribués aux femmes, tandis que les hommes choisissent des tâches comme le bricolage ou le jardinage.
Au Japon cet écart se creuse radicalement puisque bon nombre de femmes choisissent de devenir femme au foyer après leur mariage. Les femmes japonaises mariées feraient en moyenne 80% des tâches ménagères incluant l’éducation des enfants selon une étude de 2013. Une tendance qui change petit à petit mais qui est encore loin de disparaitre.
Une femme sur sept a déjà été agressée sexuellement
Les inégalités femmes-hommes se mesurent également dans les violences que subissent les femmes aujourd’hui en France. En 2017, l’enquête Virage (“Violences et rapports de genre”) menée par l’INED a mis en avant le fait que 14,5% d’entre elles ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie, contre 3,9% des hommes. Notons également qu’en France, une femme meure tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
Le Japon quant à lui reste assez discret sur le sujet la lutte contre le harcèlement sexuel qui gagne du terrain.
Notons également que les femmes font quatre fois moins la une des médias que les hommes
En résumé, la lutte contre les inégalités hommes-femmes ne date pas d’hier et n’est pas prête d’être terminée. Il y a du progrès mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de parvenir à l’égalité si c’est possible de l’atteindre un jour. La France fait appel à la discrimination positive pour améliorer la situation mais est-ce vraiment la solution ? L’avenir nous le dira. Concernant le Japon, il est indéniable que les nouvelles générations seront porteuses de changement. Mais il est nécessaire que la société et que l’Etat interviennent dans le processus de réduction de inégalités. Réduction du temps de travail, développement des structures d’encadrement des enfants… Autant de pistes qu’il reste à explorer.